Equipements de sûreté – Le service Must Go On
Sans excès d’optimisme, les faits évoquent enfin le début d’une reprise encore
fragile du transport aérien. Cette crise sanitaire serait-elle à son épilogue ?
Nous l’espérons tous. Et sans doute, le temps est venu d’un premier constat
sur les bonnes pratiques qui ont permis le maintien en condition opérationnelle
des équipements de sûreté, indispensable au redémarrage.
Par Jean-Jacques Metayer, responsable marketing Groupe Visiom
Nécessité d’autonomie technique sur le territoire
L es besoins évolutifs des gestionnaires de plateformes aéroportuaires pour assurer leur mission sûreté en ce temps de crise sanitaire ont demandé une adaptation constante des gammes de maintenances et un ajustement des équipes pour des mises en hivernage de longue durée et des redémarrages réguliers jamais prévus sur une telle durée.
La profession a dû s’adapter en temps réel en comptant plus qu’habituellement sur ses propres ressources sur le territoire, compte tenu des contraintes aux frontières. Outre la compétence technique et l’expérience nécessaire à une telle adaptation, la crise a amené une réflexion sur la nécessité de disposer de moyens suffisants, humains et matériel – pièces détachées en particulier – , sur le territoire français.
Impact économique partagé dans la perspective de partenariat long terme
Partout où cela s’est avéré nécessaire par l’arrêt de l’exploitation de terminaux, les exploitants avec le soutien de leurs prestataires mainteneurs ont pu limiter leurs charges tout en assurant le service nécessaire au maintien en état de fonctionnement de leurs installations.
L’objectif était d’être toujours présent pour assurer l’organisation des vols maintenus, et de maintenir les installations prêtes pour ce moment où la vie reprendrait dans les terminaux.
D’ailleurs, la période estivale s’achève avec ce constat que les actions engagées ont permis de réaliser cet objectif.
L’adaptabilité décentralisée au plus près des sites est la clé
Répondre à ces exigences a nécessité de nombreux échanges pour adapter les processus de gestion de projets et de maintenance des équipements. La contrainte sanitaire a bien entendu impacté les déplacements, les délais pour des tests PCR mais, plus contraignant encore, l’éventualité d’une contamination et des cas contacts induits sur un site industriel pouvaient faire craindre une possible indisponibilité longue des ressources techniques. Dans ce domaine, les prestataires disposant d’une infrastructure décentralisée au travers de plusieurs centres techniques autonomes ont bénéficié d’une sorte de barrière naturelle mais aussi de moyens redondants qui leur a permis une grande robustesse dans la continuité des services.
Penser l’après
Les services de proximité ont été plébiscités pendant cette crise, que cela soit pour l’approvisionnement de ressources de première nécessité ou encore pour limiter les déplacements interrégionaux. La décentralisation des services dans ce contexte sanitaire garantit la continuité, même dégradée des activités. Peut-être est-ce là une doctrine naissante à suivre pour les décideurs.
Remerciements Photo © O. Detrait – K. Rabhi